Ce thème de l’impact de la communication digitale m’est venu il y a quelques semaines, quand tout le monde (moi y compris) s’est lancé dans la création de son portrait façon Ghibli ou de son starter pack sur ChatGPT.
Très vite, quelques voix se sont élevées pour nous rappeler que tout ça, ces images générées, ces tests rigolos, n’est pas sans conséquence pour la planète.
J’essaie d’être écolo au quotidien et pourtant je travaille dans le digital. Est-ce paradoxal ? Peut-on créer du contenu, communiquer en ligne, tout en ayant conscience de notre empreinte numérique ?
Alors aujourd’hui, j’avais envie de partager avec toi quelques infos et pistes glanées sur le web (pas pour nous culpabiliser, promis, plutôt pour prendre un peu de recul et faire des choix plus éclairés).
Le numérique a une empreinte, c’est une certitude
On a souvent l’image du digital comme quelque chose d’immatériel ☁️
Pourtant, le numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en hausse constante (source RTS).
Pourquoi ? Parce que derrière chaque email, scroll, vidéo ou requête IA, il y a toute une infrastructure bien réelle :
- des data centers qui tournent 24/7 et consomment beaucoup d’énergie.
- des réseaux qui transportent les données à grande vitesse.
- et nos appareils (souvent produits dans des conditions énergivores, peu éthiques et remplacés trop rapidement) pour tout recevoir.
Et l’essor de l’IA ne va pas arranger les choses : selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions liées aux data centers pourraient passer de 180 à 300 millions de tonnes de CO₂ par an d’ici 2030, en grande partie à cause des outils d’IA générative.
Et concrètement ?
Voici quelques chiffres pour se repérer :
- Un email avec une pièce jointe lourde peut être 50 fois plus polluant qu’un simple mail en texte brut.
- Une heure de vidéo en HD émet environ 1 kg de CO₂, soit l’équivalent de 6 km en voiture.
- Un post Instagram avec une image bien optimisée reste bien moins énergivore qu’une vidéo qui se lance toute seule en 4G (coucou les reels en boucle).
- L’autre jour, j’ai lu dans Elle qu’une influenceuse suivie par 3 millions d’abonnés et qui publierait 15 heures de contenu par an émettrait l’équivalent de 481 allers-retours Paris-New York, soit 1072 tonnes de CO₂ (sources Footsprint et 1000 heads). C’est fou non ?
Bonne nouvelle : une newsletter en format texte, sobre et bien construite, a une empreinte nettement plus légère (mon âme est sauvée 🤣). Et elle reste un outil puissant pour créer du lien.
Donc… on débranche tout ?
Bien sûr que non 😊 La communication digitale reste une opportunité précieuse, surtout pour les petites structures en Suisse.
C’est accessible, peu coûteux… et ça nous permet de faire rayonner nos projets bien au-delà de notre région.
Mais peut-être qu’on peut :
- Privilégier des formats plus légers.
- Limiter les vidéos.
- Préférer les photos, voir les publications sans image (👋🏼 Substack).
- Alléger nos sites web et nos newsletters.
Et surtout, communiquer quand ça a du sens et non pour remplir du vide 🙏🏻
Parce qu’au fond, le digital, c’est autant un outil qu’un défi. Et chaque nouvelle techno amène avec elle de nouveaux usages, à nous de les apprivoiser avec un peu de recul.
Aujourd’hui, je t’invite simplement à en prendre conscience. Si le sujet t’intéresse, je te recommande cette série de la RTS qui explore de façon très accessible l’impact global du numérique.
À bientôt
Virginie
Virginie
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