Coucou,
En ce moment, je sèche complètement lors de la préparation de nos menus hebdomadaires. Je me sens matraquée quotidiennement par des dizaines de messages pour une alimentation plus saine, plus locale, plus biologique, plus éthique, plus, plus plus… Pourtant totalement convaincue par cela, le choix de mes ingrédients est devenu carrément intellectuel, voire un acte politique.
Ce blocage, dont je pâtis depuis quelques semaines, m’a sauté hier en pleine face. A la bibliothèque où je fouinais allégrement au rayon cuisine pour retrouver la dite inspiration perdue, le choix était trop massif: cuisine paléo, super-aliments, plats détox, voyages, crusine ou vegan addict, c’était l’overdose de possibilités. Sans compter toutes les recommandations glanées sur le web. Alors, je mange quoi au final pour respecter l’humain, la nature, mon corps et les animaux tout en gardant du bon sens?
Pourtant, la grande majorité les courants alimentaires dont on parle en ce moment font sens et prônent un manger mieux indispensable à nos vies de sédentaires du 21èmesiècle, à notre environnement et pour les animaux. Le problème est que, à rechercher la perfection, manger « comme il faut », l’acte d’achat intervient après une intense réflexion ou plutôt une négociation intime: ok, ce produit contient cela mais vient de là et porte ce label. Quel compromis vais-je accepter?
En pleine détox (voir l’article de Tina), je me rends compte que ces défis relevés régulièrement par ici (le manger local, le mois végétarien, février sans supermarché) m’apportent énormément de connaissances et d’informations sur l’alimentation. Peut-être trop aussi. Saturée, je suis en mode mauvaise conscience si je croque un wienerli acheté au supermarché.
Bon, et maintenant? Je ne peux pas tout lâcher et malbouffer! Première étape, je lâche la pression. Deuxième étape, je garde ce cap écologique et mon envie d’une alimentation ancrée dans la modernité sans tomber dans une névrose alimentaire. Garder nos bonnes habitudes acquises au fil des années mais mettre un peu de côté certaines autres indications. J’ai sûrement voulu changer trop de choses d’un coup. Ce processus doit faire son chemin…
En résumé, j’arrête de culpabiliser et continue à manger bien sans tomber dans la paranoïa devant l’étale du marché.
Vous voyez de quoi je parle ?
Bises
Virginie
ps: Oui, j’ai osé mettre un kebap en photo mais attention, pas n’importe lequel! Il vient de chez Kubban à Bienne et c’est clairement mon pêché-mignon (avec beaucoup de sauce piquante).
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