Coucou,
Je ne pensais pas aborder un jour mes accouchements ici. Mais, je lis de temps à autre des commentaires ou entends des remarques de mamans qui ont accouché par césarienne et qui sont déçues. Alors, j’avais envie de traiter ce sujet car je me sens bien concernée.
L’idée n’est pas de vous raconter dans les moindres détails mes deux accouchements mais juste de vous résumer ces moments incroyables, histoire que vous compreniez ma légitimité à aborder ce sujet. Allez, j’essaie de la faire courte mais efficace!
Ma première expérience
MissConfiture est née avec une semaine de retard, par césarienne, vous l’aurez compris. A notre demande, nous avons provoqué l’accouchement. Dès les premières contractions, son petit coeur s’est emballé, le monitoring a vu rouge, la sage-femme s’est affolée, bref, ni une ni deux, la décision a été prise qu’on partait droit direct (oui, chez moi, on dit droit direct) en salle d’opérations.
Je me souviens bien mettre dit Ah ben comme ça, je ne souffrirai pas trop…. Mouais… Je n’ai pas fait la maligne très longtemps. J’ai pleuré non-stop.
Au début, c’était d’angoisse pour mon bébé, de peur car c’était ma première opération chirurgicale, de froid (punaise, il fait -5° ou quoi?), de dégoûts (oui, les sensations Vas-y que je te trifouille au fond de tes tripes, je ne m’y étais pas préparée). Et puis ensuite, c’était de bonheur lorsque j’ai entendu mon bébé pleurer pour la première fois, quand j’ai su que c’était une fille, quand Croque-Monsieur l’a tenue dans ses bras et me l’a présentée. Et finalement de solitude lorsque Croque-Monsieur est parti avec elle et la sage-femme pour les premiers contrôles.
Cette césarienne, certes, je ne l’avais pas vue venir mais elle ne m’a empêché de créer un lien fort dès le début avec ma fille ni de l’allaiter avec facilité durant 4 mois. Mais quelques jours après, une déception a grandi dans ma tête, comme si j’étais passée à côté de mon accouchement. Comme si je devais être l’actrice principale d’un film et que finalement, je n’ai fait que de la figuration. Je m’étais préparée à beaucoup de possibilités mais jamais à la césarienne.
Alors bien sûr, j’ai aimé que l’on ait prit aucun risque avec la santé de ma fille, elle se porte comme un charme d’ailleurs. Mais j’avais un peu d’amertume, que seules les femmes ayant vécu ça peuvent connaître je crois.
Ma deuxième expérience
Lors de ma seconde grossesse, j’espérais secrètement ne pas devoir repasser par là, de pouvoir accoucher normalement et surtout de ne pas dépasser le terme pour éviter une provocation.
Je me suis bien débrouillée car le travail a commencé tout naturellement le jour du terme, un ponctuel ce MisterFlorentin! Après des heures de contractions supportées tant bien que mal (plutôt mal, vous savez bien), il fallait se rendre à l’évidence: ce bébé était un doux rêveur et avait décidé de se pointer le nez en l’air (ou dans les étoiles). Il se donnait toute la peine du monde pour sortir de cette impasse mais dans le mauvais sens, ça complique un peu, vous voyez.
Quand ma gynécologue est arrivée et qu’elle m’a dit qu’on allait pas perséverer plus longtemps, j’ai été vraiment soulagée d’avoir une césarienne. Si, si, je suis la même nana qui était déçue de sa première césarienne mais là, après des heures de travail inefficaces, mon psychique et mon optimisme s’étaient fait la malle. J’avais qu’une envie: ne plus avoir mal et avoir mon bébé dans les bras.
Cette fois, j’ai seulement pleuré en entend mon second bébé crié et quand j’ai su que c’était un petit gars. La sage-femme me l’a posé tout en haut de ma poitrine, je n’arrivais pas très bien à le voir mais je lui ai fait des tonnes de bisous et je lui susurrais des mots doux. Il est resté tout le long de l’opération là, car il n’y avait aucune urgence. Ensuite, je me souviens, dans la salle de réveil, probablement un peu stone (merci morphine) d’avoir intensément regardé mon mari tenant notre fils dans les bras et faisant sa connaissance. J’ai ressenti un fort sentiment de plénitude et de paix. Comme si cette seconde césarienne me réconciliait avec la première.
Et avec le recul?
S’il devait y avoir un petit frère ou une petite soeur, ma gynécologue m’a prévenue, c’est cérasienne d’office. Mais finalement, est-ce important? Non, je ne crois pas, plus maintenant. Mes accouchements n’ont en rien déterminé la maman que je suis aujourd’hui. Même si la tendance est de donner naissance à son enfant de manière la plus naturelle possible, les mamans ayant eu une césarienne ne doivent en aucun cas culpabiliser. On a fait de notre mieux, on a également porter nos bébés 9 mois pour ensuite leur donner la vie, avec un coup de pouce médical, certes, mais on a donné la vie tout de même.
Et puis, je crois que nous, les mamans, nous plaçons la barre très haute. On trouvera toujours un point dans notre maternité qui n’aura pas fonctionné: l’accouchement pour certaines, l’allaitement pour d’autres ou encore la création d’un lien immédiat. On ne serait pas un peu maso quand même? Je suis persuadée que la majorité des mamans font du mieux qu’elles peuvent ou comme elles pensent être bien. Tant que c’est fait avec le coeur, tout va bien, même si cela n’est pas parfait.
J’ai souvent une pensée émue pour les mamans qui donnent naissance à leur bébé sous narcose complète ou prématurément et que leur bébé doit passer du temps en couveuse. Ces naissances là sont, à mon humble avis, plus difficiles. A côté de ces cas de figures, je me sens juste chanceuse.
Je terminerai par un clin d’oeil de ma gynécologue qui, avait beaucoup d’humour, a répondu à ma question Mais alors, je n’accoucherai jamais pas voie basse? Non, mais vu la taille de vos bébés, vous ne serez donc jamais incontinente non plus et tout restera bien en place.
Ok si elle le dit!
Des bisous
Virginie
ps: la photo illustre ma première nuit avec MissConfiture sur la poitrine. Souvenirs émus!
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