Coucou,
Mes lectures ont atteint leur rythme de croisière! Ces dernières semaines, j’ai terminé quatre livres, dont deux empruntés à la bibliothèque: L’Alchimiste de Paolo Coelho, pas vraiment ma tasse de thé, et Eat de Gilles Lartigot, excellent livre-documentaire sur le lien entre la nourriture et la santé. Et deux polars, genre littéraire que j’affectionne particulièrement, ayant un point commun: leur récit se déroule dans des lieux que je connais. Autant se laisser transporter dans un endroit inconnu grâce à une histoire et laisser son imagination poser le décor me plait beaucoup, autant être en terrain connu, visualiser les monuments ou les lieux-dits apporte une tout autre dimension à ma lecture.
La Colline des chagrins
de Ian Rankin
Ma maman m’a offert ce livre quelques semaines avant notre départ en Ecosse. Et pour cause, l’inspecteur Rebus officie à Edimbourg. J’ai donc attendu notre voyage pour plonger pleinement dans l’ambiance écossaise et ses légendes.
La Colline des Chagrins utilise, comme trame de fond, l’un des faits divers les plus célèbres d’Edimbourg. A la fin du 19ème siècle, des enfants ont découvert à Arthur’s seat, le volcan éteint près de la ville, des petits cercueils contenant des poupées. Une trouvaille qui suscita et suscite encore beaucoup d’interrogations et laisse planer un mystère. Un terreau idéal pour écrire un polar, n’est-ce pas?
Jeune fille de bonne famille écossaise, Flip disparaît. Le célèbre inspecteur Rebus, ayant un fort penchant pour la bouteille et suivant toujours son instinct au lieu des ordres de sa hiérarchie, est saisi de l’enquête. Lorsqu’un cercueil et une poupée sont retrouvés à proximité de la maison familiale de Flip, il creuse dans d’autres affaires bien plus anciennes mais avec cette même signature. Un lien? Sa coéquipière, Paula, suit une autre piste, celle d’un jeu en ligne.
L’intrigue prend son temps, bien loin du rythme effréné d’un épisode d’Esprits criminels où l’enquête est bouclée en deux temps, trois mouvements. A Edimbourg, les flics ne bossent pas le weekend, visitent les pubs plus que de raison et ont des méthodes parfois peu orthodoxes. Une atmosphère que j’ai particulièrement aimé, surtout après avoir visité la ville.
L’auteur mélange allègrement des faits historiques avérés et des histoires de sa création (il le précise à la fin du livre d’ailleurs). J’ai beaucoup aimé cette lecture, lente mais pas trop, surprenant mais pas tirée par les cheveux. Une intrigue qui sonne juste et plausible. Est-ce que Flip sera retrouvée vivante, je vous laisse le découvrir par vous-même. Pour ma part, il existe d’autres aventures de l’inspecteur Rebus que je lirai avec plaisir, histoire de prolonger aussi un peu ma découverte de l’Ecosse.
Le dragon du Muveran
de Marc Voltenauer
Comme il fait bon lire des polars écrit par Marc Voltenauer, un Suisse romand! Comparé par les médias à la crème de la littérature scandinave, référence du genre depuis quelques années, Marc Voltenauer peut être fier. Lui qui se destinait à la prêtrise a, heureusement pour nous, changé de vocation pour écrire des thrillers.
Il m’est difficile d’en parler sans trop en dévoiler… Amis vaudois, l’intrigue se passe sur vos terres, plus précisément à Gryon. Le corps d’un homme est retrouvé en position de croix dans le temple de Gryon. Un couteau est planté sans son coeur et ses yeux ont été ôtés. Crime satanique? Vengeance? Meurtre unique? Une équipe de la police, dirigée par Andreas Auer, s’installe à Gryon et se met en chasse du meurtrier.
Bien loin des clichés du flic bourru, l’inspecteur Andreas Auer est gay, cultivé voire raffiné et s’appuie volontiers sur son compagnon journaliste pour l’aider dans son enquête. Cerise sur le gâteau, ils possèdent un Saint-Bernard, prénommé Minus (cela ne s’invente pas), mon chien préféré. Il va déterrer de vieux secrets du village pour mettre la main sur le coupable. La trame peut s’avérer classique mais cela fonctionne.
Le récit se veut haletant et le style facile à lire et direct. Certains passages de l’intrigue, notamment ceux en alternance concernant l’enfance du tueur, permettent de nous mettre sur de fausses pistes. Je me permettrai une critique sur le dénouement; l’intervention de l’agent du FBI, ami d’Andreas Auer, et ses révélations concernant une certaine enquête. Cela m’a paru un peu tirer par les cheveux.
Je suis très bon public de ce genre d’ouvrage. Qu’une hâte! Lire Qui a tué Heidi?, le second roman de Marc Voltenauer. Et longue vie au polar suisse!
Quel bouquin êtes-vous en train de lire?
A bientôt!
Virginie
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