Chères concitoyennes, chers concitoyens,
Moi, Présidente de notre belle Suisse, je prendrais les mesures suivantes pour aider les familles vivant ici.
Un véritable congé parental
Situation actuelle
Les mères, exerçant une activité lucrative ont droit à 14 semaines de congé maternité (payé à 80%, source). Par contre, aucune loi ne mentionne un congé paternité (source). Usuellement, les employeurs laissent 1 ou 2 jours au papa. Comme un déménagement quoi! Mieux, certaines CCT proposent plusieurs jours. Comparer à nos amis européens, c’est carrément la loose (carte interactive en Europe).
Alors?
Pourquoi ne pas offrir un véritable congé parental, à se répartir entre les deux intéressés? Les Scandinaves ont placé la barre très haute, il n’est peut-être pas nécessaire d’aller jusqu’à deux ans. Mais en reconnaitre un pour les papas me semble élémentaire pour s’impliquer, s’organiser et prendre le temps dans sa nouvelle vie avec un bébé. Pourquoi pas à la place du service militaire? ^_^
Une assurance maladie qui ne coûte pas un rein
Situation actuelle
Chaque année, nous prenons en pleine tronche une hausse de nos primes maladie, souvent, sans broncher (et pas uniquement les familles). Cette assurance ne couvre même pas les frais médicaux complets vu que nous sommes une majorité à avoir des franchises à plus de 2’000 balles. Dans notre budget, nous payons plus d’assurance maladie que d’impôts (avec les franchises les plus hautes et mon temps partiel, je précise).
Alors?
Ce qu’il pourrait être améliorer, en trois points:
- Arrêter de nous sucer jusqu’à la moelle. Devrions-nous pas une fois nous rebeller franchement?
- Proposer des mesures concrètes pour réduire les coûts de la santé. Le job du Conseil fédéral en somme!
- Refuser de financer les conseils d’administration de ces grands groupes que sont les assurances maladie.
Une égalité salariale
Situation actuelle
Le principe de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est inscrit dans la Constitution (source). Mais la réalité est toute autre: en moyenne, les femmes gagnent 18% de moins que les hommes! (source)
Alors?
Un seul commentaire: travail à valeur égale = salaire égal, quel que soit le sexe de la personne, sa couleur, ses origines, son poids ou sa pointure. Si le sujet vous intéresse ou pour dénoncer un employeur, voici la plateforme de la Confédération consacrée à cette problèmatique.
Un mode de garde, ne coûtant pas le 2ème rein (sinon, on est mal barre)
Situation actuelle
Crèche publique ou privée, maman de jour, école de jour ou groupe de jeu: l’offre de garde de nos chérubins foisonne en Suisse. En principe, chaque parent arrive à caser ses enfants. Mais parfois, les frais sont si élevés que la question se pose sur la rentabilité du travail à temps partiel (ou complet).
Alors?
Il s’agit-là d’un enjeu majeur, notamment pour l’égalité salariale homme-femme. Ces dernières sont principalement celles qui vont baisser leur temps de travail (dont moins de 2ème pilier, d’AVS, de jobs attractifs, etc…). Pourquoi ne pas recevoir un coup de pouce direct (pas uniquement la possibilité de déduction aux impôts) de la part des autorités?
Des menus enfant dignes de ce nom
Situation actuelle
Quand l’assurances maladie, les frais de garde et, entre autres, les impôts sont payés avec le salaire 18% plus bas (ton très sarcastique ^_^), c’est avec plaisir qu’on emmène parfois les enfants au restaurant. Neuf fois sur dix, le choix du menu enfant au restaurant est:frites&burger ou spaghetti pomodoro (même dans les restaurants asiatiques, je n’ai toujours pas compris). Trop créatifs les cuistots! Ok, ce n’est pas le truc le plus grave dans notre pays, on est bien d’accord! Et nous pourrions fréquenter d’autres restaurants, je vous l’accorde…
Alors?
Une obligation de proposer des menus enfants sains et variés, à l’image des spécialités du restaurant. En Ecosse, nous avions adoré leur manière de proposer simplement un plat de la carte en portion enfant. On peut lancer une initiative vous croyez? ^_^
Vous l’aurez compris, je suis sûrement bien naïve, un peu remontée et passablement dépitée. Non, je ne me lance absolument pas en politique. Ce billet est à lire avec humour même si clairement, il parle de vérités. Je suis persuadée que nous avons une chance inouïe de vivre par ici et qu’il y a sûrement des problèmes plus graves ou plus urgents. Mais tout de même, nos autorités pourraient fournir quelques efforts pour créer un modèle parfait pour la Suisse et ses familles.
Et vous, si vous deveniez Président/-e de notre confédération, quelles mesures metteriez-vous en place pour les familles?
Des bisous
Virginie
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